jeudi 7 juin 2018

Arcadia (l'intégrale), Fabrice Colin


Londres, 1872. A l’ère victorienne en apparence donc. Mais nous ne sommes pas dans ce Londres-là. Nous sommes dans le Londres d’Arcadia. Arcadia où les légendes arthuriennes ne sont pas des légendes mais un réel passé. Arcadia qui semble être un rêve et où des personnalités de l’Art sont ministres, poètes, rois. Où chacun est plus encore que ce qu’il croit être : réincarnation des chevaliers d’Arthur, incarnation de planètes…
En Arcadia, un certain Charles Dodgson a trouvé le moyen de faire des allers-retours entre… Arcadia et son reflet, Ternemonde. Il en rapporte des innovations d’un âge futur.
Mais l’Ennemi, le mal, arrive en Arcadia et avec lui la fin d’une époque est annoncée. De sinistres présages vont s’étendre sur Londres. Nos héros, les célèbres artistes préraphaélites Rossetti, Swinburne, Morris et sa femme, vont se trouver attirés par les évènements, hautement concerné par le sauvetage de leur univers. Ils vont se confronter à un destin qui les dépasse…
A 140 ans de là, dans un Paris à l’agonie, de jeunes adultes vont découvrir, au-delà de leur attachement à l’art victorien, qu’ils sont eux aussi bien plus que ce qu’ils croient être…
       
Arcadia (l'intégrale) / Fabrice Colin, Bragelonne - 2014 ; 356 p. - 25€
                                                          

Réunir, dans une œuvre de fantasy (fantastique ?) - en tout cas steampunk – une panoplie de personnages célèbres et jouer ainsi avec, expliquant par-là même comment sont nées certaines de leur œuvres (celles notamment de Lewis Caroll) est une idée plus qu’originale.
Dans un premier temps, je me suis dit que Fabrice Colin fumait quelque chose de pas net… j’ai été un peu freinée dans ma lecture par le style de l’auteur que je n’ai pas particulièrement apprécié. Et puis… je n’ai pas lâché une miette tant le travail de rendu de l’époque et du mouvement préraphaélites est réussi. A chaque évocation on se tourne vers l’œuvre abordée – ou on court voir sur Internet. La personnalité de chaque artiste, que l’on peut ressentir dans la vie face à leurs œuvres, est retranscrite ici à merveille en chaque personnage. Les histoires se succèdent, se croisent, s’entrecroisent, sans paraître labyrinthiques, créant le suspense. Et, petit à petit, tout s’imbrique.

J’ai abordé ce roman sans grand enthousiasme mais en ressort satisfaite, des images préraphaélites plein la tête. Je le recommande aux rêveurs amoureux d’art, de poésie et de geste arthurienne.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire