Londres, 1872. A l’ère
victorienne en apparence donc. Mais nous ne sommes pas dans ce Londres-là. Nous
sommes dans le Londres d’Arcadia. Arcadia où les légendes arthuriennes ne sont
pas des légendes mais un réel passé. Arcadia qui semble être un rêve et où des
personnalités de l’Art sont ministres, poètes, rois. Où chacun est plus encore
que ce qu’il croit être : réincarnation des chevaliers d’Arthur,
incarnation de planètes…
En Arcadia, un certain Charles
Dodgson a trouvé le moyen de faire des allers-retours entre… Arcadia et son
reflet, Ternemonde. Il en rapporte des innovations d’un âge futur.
Mais l’Ennemi, le mal, arrive en
Arcadia et avec lui la fin d’une époque est annoncée. De sinistres présages
vont s’étendre sur Londres. Nos héros, les célèbres artistes préraphaélites
Rossetti, Swinburne, Morris et sa femme, vont se trouver attirés par les
évènements, hautement concerné par le sauvetage de leur univers. Ils vont se
confronter à un destin qui les dépasse…
A 140 ans de là, dans un Paris à
l’agonie, de jeunes adultes vont découvrir, au-delà de leur attachement à l’art
victorien, qu’ils sont eux aussi bien plus que ce qu’ils croient être…
Arcadia
(l'intégrale) / Fabrice Colin, Bragelonne - 2014 ; 356 p. - 25€
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Réunir, dans une œuvre de fantasy
(fantastique ?) - en tout cas steampunk – une panoplie de personnages
célèbres et jouer ainsi avec, expliquant par-là même comment sont nées
certaines de leur œuvres (celles notamment de Lewis Caroll) est une idée plus
qu’originale.
Dans un premier temps, je me suis
dit que Fabrice Colin fumait quelque chose de pas net… j’ai été un peu freinée
dans ma lecture par le style de l’auteur que je n’ai pas particulièrement
apprécié. Et puis… je n’ai pas lâché une miette tant le travail de rendu de
l’époque et du mouvement préraphaélites est réussi. A chaque évocation on se
tourne vers l’œuvre abordée – ou on court voir sur Internet. La personnalité de
chaque artiste, que l’on peut ressentir dans la vie face à leurs œuvres, est
retranscrite ici à merveille en chaque personnage. Les histoires se succèdent,
se croisent, s’entrecroisent, sans paraître labyrinthiques, créant le suspense.
Et, petit à petit, tout s’imbrique.